"Un book de graphiste en ligne avec des galeries ? Mais c'est totalement has-been, mon pauvre ami... Fais plutôt un blog !"

Comportements au volant : c'est devenu Mad Max. Gros SUV customisés qui font la course dans une ville post apocalyptique.

Comportements au volant : un indicateur de la régression collective.

C'est devenu Mad Max

"Montre-moi comment tu conduis, et je te dirai qui tu es." Une analyse maladroite et bourrée de jugements désagréables.

Navigation rapide :

"Le mec a cru qu'il était sociologue."

NOTE : Cet article s'incrit dans une réflexion sur le "polysystème" formé par les sociétés humaines, pour essayer de sortir des visions en silos et permettre de se faire une idée du tableau dans son ensemble. Les liens qui se tissent entre les arts, les sciences, la politique, la philosophie, la sociologie et bien d'autres domaines conçus par l'esprit humain, sont trop rarement mis en évidence. Pourtant, c'est bien en tenant compte non pas de la somme de tous ces champs, mais bien en considérant aussi les effets de leurs multiples interactions, qu'on peut prendre la mesure de "ce qui est en train de se passer".

Sans ça, c'est vouloir mettre un pansement sur une écorchure au genou, alors que c'est toute la jambe qui est arrachée...

Objectif principal : proposer un nouveau prisme de lecture du monde, certes subjectif, mais qui se veut également accessible et engageant... même si avec la métaphore à deux balles ci-dessus, c'est pas gagné d'avance :)

Temps de lecture : Le démarrage d'une voiture auto-école au feu vert... orange... rouge. Eh merde !

Niveau d'énervement : Hokuto No Ken, Fist of the North Star.

Thèmes abordés : mentalité de groupe, liberté individuelle contre civisme, bullshit marketing, bêtise atavique et jantes alu'...

Niveau de subjectivité : TOTAL.

INTRO

J'ai beaucoup hésité avant de publier cet article, dans lequel je porte des jugements, je caricature, et je déverse ma rage et ma frustration sans trop me soucier que mes propos puissent blesser ou stigmatiser certaines personnes.

Cenpendant, à chaque fois que je me retrouvais au volant, je me disais alors : "Non, définitivement, il faut que je publie cet article, parce que vraiment, beaucoup d'usagers de la route méritent d'aller cramer en Enfer".

"_Mais d'abord, en quoi ça te dérange tout ça ? Vis ta vie et arrête de calculer celle des autres !"

Mais je ne demande que ça Billy ! Sauf que quand la vie des autres empiète sur la mienne au point d'attaquer sérieusement ma santé mentale, il est temps d'exorciser le mal.

pierre tombale avec épitaphe Ma patience RIP - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Attention donc : cet article emploie parfois un langage ordurier. On appelle ça des effets d'emphase. Ça donne du relief, si vous préférez. Un peu comme l'accent marseillais.

"_Tout le monde a bien attaché sa ceinture ?"

Contexte personnel (ça a son importance).

Comme le dit l'adage : "la perfection n'est pas de ce monde", et quand il s'agit de la façon de conduire, il peut arriver à tout le monde de faire des erreurs.

Que ce soit des réflexes émoussés par la fatigue après une dure journée de travail, ou une attention diminuée par le fait d'être concentré à s'orienter dans un lieu qu'on ne connaît pas, certaines raisons peuvent en partie expliquer et "excuser" une erreur de conduite de temps à autres.

La fatigue nerveuse et le stress pèsent sur notre façon de conduire. On ne se comporte pas de la même façon quand on prend tranquillement la route pour aller rendre visite à des amis, que quand on va à un rendez-vous professionnel dont on galère à trouver le lieu exact, alors qu'on est déjà sensiblement en retard et complètement à bout de nerfs.

Au risque de paraître très autocomplaisant, je me considère comme un conducteur responsable.
Vous noterez que je n'ai pas dit "un bon conducteur", au sens de "bon pilote", mais bien "conducteur responsable".

J'ai passé le permis de conduire très tard dans ma vie, et ce pour 2 raisons :

1/ J'ai simplement attendu de me sentir apte et suffisament préparé à la responsabilité de conduire.

2/ J'ai toujours eu à l'esprit qu'un véhicule motorisé est potentiellement une arme mortelle.

Avantages de ce passage tardif du permis de conduire : le code de la route n'est pas qu'un lointain souvenir pour moi, et j'ai bénéficié d'un apprentissage qui intégrait déjà la notion d'éco-conduite,terme auquel je préfère largement celui de "conduite fluide", et qui consiste essentiellement à anticiper.

Inconvénients : j'ai dû beaucoup marcher, prendre le vélo, les bus, et le train. Autant la marche et le vélo étaient plutôt une bonne chose, autant le bus et le train, c'était être dépendant de la qualité des réseaux et de l'offre de transport public. Pas toujours évident quand tu travailles dans une zone non désservie, par exemple.

Toujours est-il que pour moi, conduire est un acte qui implique des grandes responsabilités, et donc un niveau de concentration, de vigilance et de réflexes maximums.

Pour vous donner une idée, les premières années où j'ai commencé à conduire, je ne mettais ni radio ni musique, pour ne pas être distrait dans ma conduite.

Et du moment où je monte en voiture, le smartphone reste sur vibreur, et rangé dans mon sac. Pas de prise d'appel en main libre ou autre, je conduis, point barre.

C'est devenu Mad Max.

Je pars d'un constat simple que je peux établir quotidiennement sur le trajet que j'emprunte pour me rendre sur mon lieu de travail :

De plus en plus d'usagers de la route se comportent comme des sacs à merde. Oui, ceci est un jugement tout à fait subjectif et pas très élégant, mais je crois que quelque part, vous aussi vous le ressentez comme ça.

Le code de la route, c'est pas une option.

On a tous déjà vu ces images de la façon bordélique dont "s'organise" le trafic sur les routes dans certains pays, comme en Inde, par exemple : Ça klaxonne de ouf, c'est le chaos total, et le nombre de tués sur les routes est effrayant (même si en terme de proportion par rapport au nombre d'habitants, d'autres pays surclassent l'Inde).

"Les accidents de la route sont devenus si courants en Inde qu’ils sont la principale cause de décès dans le pays. En moyenne, il y a 1264 accidents et 462 décès chaque jour, soit 53 accidents et 19 décès chaque heure."

Alors oui, une partie de ces accidents est due à des infrasctructures routières extrèmement défaillantes.

Mais il y a aussi et surtout les comportements des conducteurs. Et j'en arrive donc au code de la route français.

Si le code de la route existe, c'est pas juste "pour nous emmerder à nous obliger de conduire comme des tarlouzes", mais pour établir des règles communes et nous éviter de joyeusement nous rentrer dedans, au risque d'y laisser notre peau au passage.

Et le fait que je sois obligé de rappeler cela en dit déjà long sur la perte du sens commun par bon nombre de nos congénères.

Mais allez rencontrer quelqu'un qui a perdu un proche qui s'est fait percuter, parce que le ou la conductrice était en train de regarder son téléphone portable. Ce qui pour beaucoup n'est qu'un "petit écart de conduite" ne l'est certainement pas pour la famille de la victime. Oui, je joue ici la carte de l'émotion, et je n'en suis pas fier...

Toujours est-il que, pour le dire autrement, toute infraction au code de la route constitue potentiellement une mise en danger de la vie d'autrui. Cette mise en danger peut même être requalifiée en "homicide involontaire avec circonstances aggravantes". Plutôt flippant, donc.

Personnes qui consultent leur smartphone aux feu vert - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Les situations accidentogènes.

securite-routiere.gouv.fr

"Oui mais des fois, quand même, ça risque rien, t'es relou là !"

Rien ne vaut une petite mise en situation pour montrer que les dangers de la route se cachent jusque dans les actions les plus anodines en apparence.

Alors désolé, ça va être un peu chiant à lire parce c'est très factuel, mais des fois y'a pas le choix.

Exemple : Mal se stationner est-il vraiment sans conséquences ?

Voici Robert. Pour aller acheter sa baguette de pain, Robert trouve ça trop fatiguant d'aller se garer sur un stationnement, puis de marcher 50 mètres jusqu'à la boulangerie.

Robert se gare donc juste devant la boulangerie, à cheval sur le trottoir et sur la chaussée, dans cette petite rue à double sens où la circulation est déjà bien serrée.

Le troittoir devient alors impraticable pour les piétons, qui seront obligés de marcher sur la route pour contourner le véhicule.

"Pas grave", se dit Robert, "la rue est presque déserte, et j'en ai pour 5 minutes max". Pour se donner bonne conscience, Robert actionne quand même les warning avant de sortir de son volumineux SUV et d'entrer dans la boulangerie.

Voici ce qui se produit pendant que Robert est dans la boulangerie :

Une voiture arrive dans la rue, c'est Bobby.

Bobby voit que le véhicule de Robert empiète sur sa voie, et qu'il va donc devoir se déporter.
Les conditions semblent être bonnes pour mettre un coup de clignotant à gauche, faire un petit écart pour éviter la voiture de Robert, puis se rabattre à droite.

Sauf que voilà Ginette, qui sort tout juste de la boulangerie.

Ginette n'est pas concentrée, elle voit mal, et en plus elle est en train de galérer à ranger son pain dans son cabas. Bref, Ginette tourne au ralenti.

Toute occupée à ses affaires, elle commence à contourner la voiture de Robert, qui bloque le trotoir, ce qui l'amène à se mettre sur la route. Elle lève soudain la tête. Elle est déjà à moitié sur la route...

Bobby, lui, est concentré sur sa manoeuvre et surtout, il ne pouvait pas voir Ginette car elle était masquée à sa vue par la grosse voiture de Robert... Jusqu'au moment où Ginette surgit de nulle part, et vient donner un grand coup de boule dans le pare-brise de Bobby.

...

Dans cet exemple, on pourrait estimer qu'à la fois Bobby, Ginette et Robert sont tous les trois responsables de ce qui est arrivé. Ou que personne n'est responsable et que "c'est un accident, c'est comme ça, c'est tout".

Mais l'accident se serait-il produit si, au départ, Robert ne s'était pas garé sur le trottoir ?

Si vous ne voyez pas où est le problème, rendez service à l'humanité, et demandez immédiatement l'euthanasie.

Les tutos de la route.

1/ Les clignotants.

L'oubli ou la mauvaise utilisation des clignotants est certainement un des trucs qui me rend le plus dingue sur la route.

Les clignotants, c'est pas juste pour faire joli : c'est le seul moyen de signaler aux autres usagers de la route vos intentions, et ainsi leur permettre d'anticiper et d'adapter leur conduite en conséquence.

tuto clignotant : bouger son doigt de 1 centimètre - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

2/ Entrer et sortir d'un rond-point carrefour à sens giratoire.

"Carrefour à sens giratoire" parce qu'en fait, le jour où vous tomberez sur ce vestige que sont les ronds-points, vous risquerez probablement l'accident.

Différence rond-point et carrefour sens giratoire

Face à un carrefour à sens giratoire, donc, si vous êtes un peu perdus, si vous avez du mal à savoir quoi faire exactement :

Peut importe qu'il y ait une ou plusieurs voies...

Peut-importe la sortie que vous allez prendre...

S'il y a UNE chose à retenir de faire impérativement, c'est de mettre votre clignotant à droite, juste après avoir dépassé la sortie qui se trouve AVANT celle que vous allez prendre, pour signaler que vous allez quitter le carrefour à sens giratoire.

Ceci permettra à ceux qui attendent pour s'insérer à la sortie suivante de comprendre que vous allez quitter le carrefour, et donc d'anticiper, et de s'engager à leur tour sans risque, puisque vous allez sortir avant d'arriver à leur niveau.

Par exemple, si vous devez sortir à la 2ème sortie : Mettez votre clignotant dès que vous avez dépassé la 1ère sortie. Ceux qui attendent pour s'insérer à la 3ème sortie pourront alors savoir que vous allez sortir avant d'arriver à leur niveau, et ils vont donc pouvoir s'engager sur la voie de laquelle vous allez sortir, et entrer à leur tour dans le carrefour (à sens giratoire... Bordel que c'est long à dire !).

Pour ce qui est des règles complètes, je vous invite simplement à aller vous rafraichir la mémoire.

Connaissez-vous cette manoeuvre ?

Il semble que beaucoup de conducteurs et conductrices ignorent totalement la règle du croisement par l'arrière à un carrefour en X.

Combien de fois je me suis retrouvé à devoir bourrer comme un dingue face à une personne totalement hébétée et bloquée au moment de se croiser à une intersection, car elle ne connaît pas cette manoeuvre... C'est juste hallucinant.

Sérieusement, vous foutez quoi de votre temps libre ? Vous vous branlez ? Moi oui.

Le top 10 des comportements de merde au volant.

Les comportements de merde au volant : podium de débiles - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Voici maintenant, pour votre plus grand régal, le TOP 10 des comportements qui me trigger direct, et dont certains ont parfois failli m'en amener aux mains avec des gnomes psychopathes.
Vous savez, ce genre de mec à l'ego froissé qui va venir se poster à votre hauteur, vitre ouverte en mode "Koi kess k'y a ?!", quitte à prendre tous les risques (et en faire prendre aux autres). Mais vas-y garçon, rends-nous service, bourre à fond et fous-toi dans le fossé !

Comportement de merde N°10 :

"Je roule sur la bande d'arrêt d'urgence quand il y a des bouchons sur l'autoroute. Je me demande bien pourquoi les autres n'y ont pas pensé. Vous êtes vraiment trop des moutons."

Comportement de merde N°9 :

"Je me gare sur les trottoirs. À contre-sens, tant qu'à faire."

Comportement de merde N°8 :

"Je ne m'arrête jamais pour laisser passer les piétons. Par contre, quand je me déplace à pied, j'insulte les voitures qui ne s'arrêtent pas pour me laisser traverser (en dehors de tout passage piétons bien entendu, parce que je suis un homme libre, vous voyez ?)."

Comportement de merde N°7 :

"Sur autoroute, je double comme un taré, alors que je sais que je vais prendre la sortie qui est dans 200 mètres, et je viens me rabattre juste devant toi pour prendre ma sortie, tout en tappant dans mes freins comme un débile. Glorious."

Comportement de merde N°6 :

"En ville, je suis un "change file", qui se faufile, et je bourre comme un porc d'une file à l'autre. Au feu rouge suivant, je me retrouve finalement côte à côte avec ceux que j'ai doublé. Mais ça valait quand même le coup."

Comportement de merde N°5 :

"Je roule tous feux éteints, ou avec mes pauvres veilleuses, alors que la visibilité est mauvaise ou qu'il fait nuit. Moi je vois les autres, mais c'est pas grave si les autres ne me voient pas."

NOTE : Ces gens qui ne comprennent pas l'importance du "voir et être vu", moi ça me dépasse.
Le saviez-vous : Le temps pour voir et estimer la vitesse et la distance d'un véhicule en approche est grandement réduit, et la perception facilitée, lorsque le véhicule a ses feux de croisement allumés. Y compris de jour et par beau temps.

Comportement de merde N°4 :

"Sur autoroute à 3 voies, je reste endormi sur celle du milieu, alors qu'il n'y a PERSONNE sur la voie de droite depuis des plombes. Et tant pis si ça vous oblige à vous déporter de 2 voies pour me doubler, plutôt que de me doubler par la droite (ce qui est interdit, sauf pour moi)."

Comportement de merde N°3 :

"Je roule à 2 de tension. J'ai pris du Valium, mais ça va, je gère. J'ai peut-être aussi atteint un âge où les capacités et les réflexes sont amoindris, mais ça va , ça passe, puisque je ne roule pas vite (mais alors pas du tout. Je recule même)."

Comportement de merde N°2 :

"Je tape un SMS au feu rouge. Qui est passé au vert. Ah merde, pourquoi il me klaxonne lui derrière ?! Et je regarde mes notifications en roulant (sur des piétons. DSL... LOL)."

Comportement de merde N°1 // GRAND GAGNANT :

"J'utilise mes clignotants... des fois, quand j'ai envie. La flemme, et j'vois pas l'intérêt."

Prix spécial : les klaxonneurs "festifs".

Putain, je vous jure, je sursaute 30 fois par jour à cause de CONNARDS ou de CONNASSES, qui :

Réponse A :

Klaxonnent pour saluer Jean-jean ou Ginette dans la rue.

Mais va tellement te faire enculer, OK ?

Réponse B :

Klaxonnent parce qu'ils ou elles attendent devant chez quelqu'un qu'il doivent embarquer, et que la personne tarde. Putain, ça a la gueule collé à son smartphone en permanence, mais non, là, plutôt que d'appeler la personne ou de lui envoyer un message, non, on klaxonne joyeusement. Youpi. Et merci pour la nuisance sonore.

Réponse C :

Je veux mourir, tuez-moi.

"Je veux qu'il crève, je veux que sa femme crève, et que ses gosses et son chien crèvent."

J'aurais enfin pu également parler de ces personnes qui roulent quasiment au mileu de la chaussée, en empiétant largement sur la voie d'en face, et qui ne semblent même pas se rendre compte que si vous n'aviez pas marqué un écart pour vous resserer à droite (en ayant rapidement vérifié que vous n'alliez pas écrabouiller un 2 roues qui se faufilerait par là), ce serait la colision.

Tony Montana avec mitraillette Scarface - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

"Mais que fait la police ?!"

Ben écoutez, c'est assez simple, pour commencer, elle roule mal, elle aussi.

Voilà, on peut passer à autre chose ?

Il est difficile de trouver des données sur le nombre d'accidents provoqués par des véhicules de police sur la route, néanmoins, une chose est sûre, les forces de l'ordre comptent elles aussi quelques chauffards dans leurs rangs.

Tiens, d'ailleurs, petite parenthèse linguistique, mais franchement "les forces de l'ordre", c'est vraiment un piètre choix de terminologie, non? Je ne sais pas pour vous, mais je sens que ce ne sont pas tout à fait les mêmes valeurs qui transparaissent quand on parle plutôt, par exemple, des "Gardiens de la Paix", vous ne trouvez pas ? Bref. Monde de bourrins j'vous dit.

Mais pour en revenir au sujet, et c'est véridique, il y quelques jours à peine, je me suis retrouvé à rouler un certains temps en zone urbaine derrière un véhicule de police.

Et après plusieurs intersections et un rond-point carrefour à sens giratoire, la voiture de police n'aura pas mis ses clignotants une seule fois. Hallucinant. Une panne de clignotants peut-être ?
La police n'a pas un métier facile, mais adopter une conduite exemplaire au volant et donner le bon exemple fait partie de ses missions, non ? Ou alors c'est moi qui suis trop "niou-niou" et gentillet ? Car il ne faut pas oublier que nous vivons dans un monde de brutes, et qu'au fond, la violence on trouve tous que c'est cool, pas vrai ?

"_Tiens, reprends un verre de sang Billy. C'est bon pour ta croissance."

Voitures géantes et chiens miniatures.

Et puis bon, allez, disons-le, qu'est-ce qui m'énerve tant au fond ?

Eh bien d'abord, c'est ça :

Les conducteurs de gros SUV - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Il semble exister un alignement des profils chez les personnes qui conduisent des grosses bagnoles, avec notamment deux types de propriétaires :

1/ Le bourrin / la bourrine, qui n'en a rien à foutre. Cette personne veut conduire une bagnole qui reflète la surdimension de son ego. J'appelle ça les conducteurs "regardez ma grosse paire de couilles".

2/ Puis il y a celles et ceux dont une part d'eux-même comprend que conduire un char d'assaut en ces temps de tension sur les ressources et sur l'énergie n'est pas pas très raisonnable.

Ces personnes vont tout de même tenter d'avancer des arguments pour justifier l'achat de leur véhicule XXL :

"Oui mais tu comprends, c'est sécurisant, tu es en hauteur et tu vois mieux la route. Et puis si tu dois rouler sur une route en mauvaise état... bla bla bla... de la place pour les affaires d'équitation de la petite et pour mettre les skis quand on va dans les Alpes... bla bla bla... En plus c'est un moteur hybride...".

Non, arrêtez les excuses à deux balles, ce que vous faites quand vous achetez ce type voiture, c'est surtout acheter un statut social.

À l'image du publicitaire Jacques SEGUELA, vice président d'Havas, qui déclarait que "si à 50 ans tu n'as pas une Rollex, tu as râté ta vie", acheter une grosse bagnole c'est obtenir le ticket d'or qui te donne l'illusion d'appartenir à l'élite.

L'étlite de quoi en revanche, ça reste à débattre. L'élite des gros cons, très certainement ?

Si ça n'avait pas les conséquences que l'on connaît, c'en serait drôle tant c'est pathétique.

Parce que même s'il est électrique, un SUV pèse des tonnes, et il demande donc plus d'énergie qu'une voiture plus petite pour être propulsé. Sans parler des matériaux qui ont été nécessaires à sa construction. Et de l'énergie consommée pour extraire et traiter ces matériaux, etc...

Mais qu'est-ce qui est exactement à l'œuvre ici ?

Pour moi, c'est un effet de la théorie qui énonce que "la France, c'est les États-Unis, avec 10 ans de retard".

En l'occurrence, concernant les les grosses bagnoles, c'est l'idéologie "Bigger is better" des américains qui s'est importé en France.

Et à chaque fois que je croise un énorme SUV, une berline de luxe ou une voiture de sport, j'ai une furieuse envie de la ruiner à coup de masse. Idem pour les propriétaires d'ailleurs. À coup de masse.

Les femmes aussi.

Le concept de "parité Femmes-Hommes" a été mal compris, ou plutôt, il a été dévoyé, sauf si la parité consiste à devenir aussi connes que les mecs. Auquel cas, c'est une victoire totale.

"Les outils du maître ne détruiront pas la maison du maître".

Peut-être est-ce là le visage d'un néo-féminisme dont je n'arrive pas à percevoir la subtilité, mais quand je vois une femme, tout à fait contente d'elle-même, au volant d'un de ces mastodontes, je me dis qu'on est mal barré.

Ou c'est plus probablement c'est là mon point de vue biaisé d'homme blanc cisgenre privilégié qui est à l'oeuvre, en me faisant projeter sur toutes les femmes des valeurs telles que l'empathie, la tempérance et la bienveillance. Grave erreur donc.

Voitures préférées des femmes en 2024 : les gagnantes de chaque catégorie :

L’élection Women World Car of the Year révèle ses cinq premiers véhicules gagnants. Les modèles nominés devaient s’affronter dans les catégories SUV, grande berline, familiale, voiture de prestige, 4x4 et pick-up. Quelles sont les autos les plus appréciées de ces dames ? La réponse dans cet article.

https://www.caradisiac.com/voitures-preferees-des-femmes-en-2024-les-gagnantes-de-chaque-categorie-206793.htm

https://www.vroom.be/fr/actus/voici-la-voiture-preferee-des-femmes-en-2024-26327/

Les voitures préférées des femmes - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Note : les photos de personnes sur les images ont été générées artificiellement. Ces personnes n'existent pas.

Et les chiens miniatures dans tout ça, quel est le rapport ?

Oui, bon, c'est totalement anecdotique, mais je crois avoir relevé une corrélation assez improbable : les propriétaires de grosses voitures sont souvent aussi propriétaires de petits chiens (Chihuahua, Yorkshire, Terrier, Caniche Toy, Spitz nain...).

Je pense que c'est lié à un délire autour de l'illusion de contrôle : "Avec ma grosse voiture, je contrôle la route, et avec mon petit chien, je contrôle la nature."

Au final, on revient toujours à une forme d'idéologie bourgeoise axée autour du contrôle des ressources et des individus. Une idéologie qui s'est désormais infiltrée dans toutes les couches de la société, pour la joie des grands et des petits. Rivalité ostentatoire pour toutes et pour tous.

 

Le mythe moderne de l'automobile.

Elle est belle, elle est sensuelle, avec ses lignes travaillées et sa carrosserie rutilante.

Lancée à pleine vitesse à travers de grands espaces déserts et des mégalopoles futuristes faites en images de synthèse, la voiture de demain sillone en toute quiétude et vous transporte dans une nouvelle dimension de la conduite.

Elle vous offrira la liberté d'explorer le monde en toute sécurité grâce à toute les aides à la conduite embarquées dans son système connecté ultra moderne.

Pour à peine 400€ / mois - Pendant 80 mois - Avec un premier apport de 50 000 €, le rêve vous tend les bras, et vous pourrez "rejoindre la tribu".

Parce que cela fait bien longtemps que la pub ne nous vend plus uniquement des objets. Elle nous vend surtout un life-style.

Citrono pipo...

Acheter un gros SUV ou une grosse berline surpuissante relève plus d'un acte passionnel que rationnel. Comme tout le reste en fait.

Gros moteurs, petites couilles, et décibels.

Autre mythe moderne ayant la peau dure, celui du macho à moto.

Motos de cross, routières, ou de course, le tarif est le même et leurs pilotes semblent presque tous atteints d'une pathologie assez unique : ils risquent manifestement de mourir s'ils ne font pas vrombir leur moteur à fond toutes les 30 secondes. Un besoin de se sentir exister, sans doute.
Parfois même, ils roulent en groupe, ce qui réduit encore notoirement leurs capacités cognitives, déjà bien attaquées.

Est-il utile d'expliquer en quoi c'est une attitude de CONNARD FINI À LA PISSE DES BOIS que de provoquer volontairement une nuisance sonore intense, qui s'entend à plusieurs kilomètres à la ronde, qui se déplace, et ce, dans des zones habitées ? Et même en zones inhabitées d'ailleurs : la faune ne leur dit pas "merci" pour leurs "vroum vroum".

Faire pipi debout ou assis ? - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

"Bébé à bord".

Nan mais il faut en parler, c'est très sérieux. Enfin, non, pas du tout en fait.

Question : Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à afficher ce genre de sticker sur son pare-brise arrière ?

Est-ce juste une façon très ostentatoire de partager sa joie d'avoir récemment procréé ?

Ou s'agit-il d'un genre de carte joker pour dire "non, là les gars, un peu de sérieux, il y a des enfants à bord, vous comprenez". Ce qui laisse entendre que si il n'y a pas d'enfants à bord, tout est permis, et on peut mettre la vie d'autrui en danger en conduisant comme un sac ?

Bébé mutant dans une voiture et sticker bébé à bord

J'ai toujours pensé que coller un message à l'arrière de sa bagnole était une très mauvaise idée. Ça irritera immanquablement quelqu'un un jour ou l'autre. Faut pas chercher.

La preuve : les rares fois où je vois un sticker me faisant penser "Toi t'es un copain ou une copine", ça ne rate pas, la personne conduit en réalité comme une courge ou comme un fou du volant. Pas de juste milieu, jamais.

Bon après, chacun fait ce qu'il veut, mais afficher ses opinions sur son véhicule, ça peut coûter cher, c'est tout.

Voiture avec plein de signes religieux - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Immunité / Joker pour les auto-écoliers.

Je m'en moque gentiment dans l'entête de cet article, mais s'il y a une catégorie de "mauvais" conducteurs qui a toute ma sympathie, ce sont les personnes en apprentissage de la conduite roulant dans les voitures auto-écoles.

 

Oui, c'est saoulant d'être à 30 à l'heure sur un boulevard, ou de rater un cycle de feux tricolores, parce qu'une voiture auto-école est juste devant moi.

Mais je compatis, et je prends sur moi de ne PAS mettre la personne en train de galérer encore plus en stress en la collant, ou pire, en la klaxonnant. Et je ne cède pas non plus à la tentation de la doubler en déboitant comme un malade car ce n'est VRAIMENT PAS l'exemple à donner à quelqu'un qui est en train d'apprendre à conduire.

Plus on conduit, plus on perd du QI ?

Bien que l'activité de conduire nécessite et mobilise de nombreux processus cognitifs, conduire plus de 2 heures par jour serait susceptible, de provoquer une baisse du quotient intellectuel. C'est ce que conlue une étude menée par des chercheurs de l’Université de Leicester, en Angleterre, et rapportée par The Times.

Sur le panel observé pendant 5 ans, les personnes qui conduisaient plus de 2 heures par jour avaient un QI inférieur à la moyenne. Cette dégradation des capacités cognitives est principalement liée au stress provoqué et la fatigue engendrée par une conduite régulière. Elle est également aggravée par l’inactivité physique et le caractère automatisé de la conduite qui n’aident pas à stimuler l’activité cérébrale.

https://www.cairn.info/neuropsychologie-et-sante--9782100706655-page-409.htm

https://www.psychologies.com/Actualites/Sciences-et-sante/Pourquoi-conduire-peut-faire-baisser-votre-QI

Hommes au volant d'un gros SUV et avec le bras accoudé dehors - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

"Sous effets" : l'asile psychiatrique à ciel ouvert.

La "conduite sous influence", dénomination à laquelle je préfère largement "conduite avec facultés altérées" est également une constituante importante dans les comportements routiers.

L'impact des états psycho-physiques modifiés par la consommation de diverses substances est très mal évalué par le législateur, qui est focalisé uniquement sur les les produits stupéfiants et l'alcool.

Or il conviendrait d'envisager ça de manière plus large :

Par exemple, pour une personne comme moi qui boit peu d'alcool et qui se nourrit modérément (j'ai coutume de dire que je suis né avec un repas de retard tellement j'ai toujours la dale), un repas un peu lourd et une petite dose d'alcool me rétament autant que si j'avais 3 grammes dans chaque bras. Et ce bien qu'étant sous la limite du taux d'alcolémie qui m'empècherait légalement de conduire.

Personne n'échappe à ce phénomène : après un repas un peu chargé, la fatigue digestive émousse nos réflexes et on a tendance à être moins vif.

Et quant à ce qui est de mettre au même niveau la dangerosité potentielle de :

Un mec bien alcoolisé, qui de base conduit de manière nerveuse (également appellée "conduite avec les couilles"), sans aucun respect du code de la route...

Et...

Celle d'une femme ayant fumé un joint de cannabis la veille au soir, mais qui est fraiche, reposée, en conscience de ses capacités, et qui respecte scrupuleusement le code de la route...

Non, désolé, il y a clairement une de ces deux personnes qui est plus dangereuse que l'autre.

Mais au regard de la loi actuelle, ce n'est pas la plus dangereuse qui écopera de la sanction la plus sévère.

Pas facile d'établir une législation globale équitable quand il y a tant de variables qui rentrent en compte...

Médicaments tic tac - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Ils / elles sont défoncé(e)s mais ne s'en rendent même pas compte.

D'après les données fournies par la société Statista, les français étaient plus de 4,4 millions à prendre des antidépresseurs et régulateurs de l'humeur et plus de 4,2 millions à prendre des anxiolytiques en 2021. Auxquels s'ajoutent 1,6 millions de consommateurs d'hypnotiques et 1,1 millions de neuroleptiques (soit un total de 11,3 millions). Avec 67.8 millions d'habitants en France en 2021, cela représente 16.67 % de la population ayant consommé au moins un de ces types de substances.

Bien entendu, ces 16.67% de personnes ne conduisent pas toutes. Mais même en réduisant généreusement ce pourcentage de moitié, ça laisserait quand même 8% de personnes "gazées" qui prennent régulièrement le volant.

Or, les conséquences sur les capacités de conduite des personnes consommant régulièrement des antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques et hypnotiques, semblent totalement ignorées dans la reflexion sur la prévention routière.

https://www.santepubliquefrance.fr/docs/les-consommations-de-medicaments-psychotropes-en-france

Concernant l'alcool :

Les repères de consommation d'alcool à moindre risque, établis par Santé publique France et l’Institut National du Cancer sont les suivants : maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation.

D’après les données du Baromètre de Santé publique France, en 2020, 23,7% de la population âgée de 18 à 75 ans dépassaient les repères de consommation d'alcool. Ces consommations à risque étaient davantage le fait des hommes (33,5% d'entre eux) que des femmes (14,9%).

Donc, si on cumule :

⦁ les alcooliques avérés

⦁ les personnes "qui ne boivent qu'une bière ou un verre de vin de temps à autres" (mais en fait presque tous les jours)

⦁ les usagers réguliers de produits stupéfiants

⦁ les consommateurs d'antidépresseurs et anxiolytiques

...on commence à prendre un peu mieux la mesure du problème.

Il conviendrait de recouper toutes les données, en tenant compte du fait que certaines personnes rentrent dans plusieurs catégories (il ne suffirait donc pas de faire une simple addition...), mais à la louche, je pense sincèrement qu'on a plus de 50% des usagers de la route qui conduisent en se trouvant dans des états altérés qui affectent leur comportement sur la route.

Et puis, il y a "les fous" (et les folles), tout simplement. Des personnes qui sont atteintes de pathologies multiples, avec des personnalités qui frisent la nécessité d'une prise en charge psychiatrique, mais qui ne sont jamais diagnostiquées, ni traitées, et qui s'effoncent dans des comportements associaux, qui se révèlent notamment... lorsqu'il sont au volant !

Le saviez-vous : On appelle ces personnes "les français".

Pourquoi de tels comportement ?

Au-delà de constater que l'incivilité sur la route est devenue un sport national avec médaille de connerie, il convient de se poser la question suivante :

Pourquoi le respect du "vivre ensemble" est-il en voie d'extinction mort ?

Comment le contrat social est-il devenu agonisant, avec un "chacun pour sa gueule" / "sors tes couilles" qui domine tout ?

Psychologie collective du "T'es cap' ou t'es pas cap' ?" de cours d'école, pimentée d'un petit zest de "fuck the rules" ? Bêtise profonde de l'être humain ?

L'exemple des emballages jetés n'importe où.

Et HOP ! Vous avez vu ? Le petit glissement de sujet vite fait, dans le feutré...

Expérience :

Prenez un groupe d'ados en goguette dans la rue.

Observez comme ils jettent nonchalamment leurs mini-bouteilles de jus de fructose n'importe où, alors qu'il y a une poubelle à littéralement moins de 5 mètres d'eux.

Pourquoi ce geste ?

Parce que la mentalité de groupe leur dicte "de ne pas être des moutons du système".

"Non, je ne ferai pas 5 mètres pour aller jeter ma canette vide dans cette poubelle. Pour qui tu m'as pris ? J'suis pas une victime."

Dans leurs petites têtes confuses et bouillonantes d'hormones, cette mentalité l'emporte sur tout le reste, et elle perdure hélas souvent après le passage à l'âge adulte : jeter un détritus dans la rue est un signe d'affirmation de soi, et de liberté individuelle. Pourquoi pas, après tout, c'est une vision du monde comme une autre.

Et dans la même logique assez tordue, ne PAS respecter le code de la route, c'est donc affirmer qu'on n'est pas un pigeon qui se soumet bien sagement aux règles. T'as vu ? "On n'est pas des PD."

Et le pire, c'est qu'ils / elles se reproduisent...

Gros mucles et téstostérone - société de la couille et de la compétition - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Conclusion ?

"Bon ben on a pas mal fait le tour, je crois."

Parce qu'au début j'étais super chaud pour rédiger un article pédagogique, avec des schémas en version "FALC" (Facile À Lire et à Comprendre). Oui, on en est là.

Mais vu la masse de travail que cela représentait, je me suis dit, "Et puis merde bordel, c'est quand même pas à moi de leur apprendre le code de la route, la conduite souple, et tout simplement, le bon sens !".

Ceci étant, je suis comme vous : je déteste les rageux qui arrivent avec une charette de reproches et de frustration, mais sans jamais proposer l'ombre d'une solution derrière. Que le diable les emporte. Donc...

Mon (super) plan en 5 points pour réduire la violence routière.

Z'allez voir, c'est easy GG.

5 mesures pour réduire violence routiere - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

1/ On ré-apprend, tous les 10 ans !

Obligation pour toutes et pour tous, sans distinction d'âge, de repasser le code de la route et un examen de conduite, tous les 10 ans, pour pouvoir conserver / le permis de conduire et le droit de rouler. Déjà ça va en calmer un certain nombre, direct.

L'État a les moyens de le faire et de le déployer. Encore faut-il une volonté politique derrière. Ce qui est impensable, car ça reviendrait à un suicide électoral, puisqu'il y a fort à parier que le "peuple français" accueillerait une telle mesure avec une hostilité évidente.

C'est d'autant plus dommage car cela pourrait être source de création d'emplois (bon, OK, il faudra d'abord former du monde... mais ça aussi c'est des emplois !).

2/ On arrête de construire des voitures dont le compteur monte jusqu'à 220 km/h voire plus.

C'est un non-sens total. On limite à 130 km/h (allez, 140, je suis sympa), et fin de la blague.

On fait un embargo sur les véhicules étrangers qui ne respectent pas cette norme. Mieux encore on leur interdit de rouler sur le territoire national.

BMW, Mercedes, Maserati, Audi, Porsche et consorts pourront retourneront sagement chez eux si ça les amuse de continuer à construire des machines à tuer, à polluer, et à gaspiller de l'énergie inutilement.

3/ On verbalise à mort les infractions "mineures".

On saigne à blanc les mauvais conducteurs et conductrices. On tape au porte-feuille, puisqu'il n'y a que ça qu'ils comprennent et qui les fait réagir. Avec toute la vidéo-surveillance, pardon, "vidéo-protection" qui a fleuri dans les agglomérations, couplée à l'IA, dont on arrête pas de nous dire que "c'est super", je pense que c'est totalement automatisable.

Il existe d'ailleurs probablement de tels systèmes qui sont actuellement à l'essai.

Et puisque qu'apparemment, d'après le monde magique et merveilleux de la publicité, tout le monde plébiscite les technologies intrusives (smartphone connecté, frigo connecté, foufoune connectée...), alors allons-y, soyons fous et allons au bout du délire : automatisons le flicage des routes pour la bonne cause !

4/ On éduque mieux nos jeunes !

Oui, je sais, ça fait "cucul" de dire ça.

En plus, moi j'ai pas d'enfants, donc c'est facile.

Mais quand même, je crois que l'éducation est LA solution à presque TOUS nos problèmes actuels.

En effet, les chiens ne font pas des chats :

Des enfants dont les parents ont eux-mêmes grandi avec la télé-réalité, le bullshit made in Hollywood, la starification individuelle, et les ravages du neuro-marketing... et qui ont été endoctrinés à la compétion dès la maternelle... Bref, ces enfants risquent d'avoir bien du mal à s'extirper mentalement du paradigme imposé par des parents lobotomisés et convaincus de leur connerie.

Pourtant, c'est bien en essayant au maximum d'élever nos enfants dans un climat empathique, qui encourage et valorise la bienveillance, mais aussi le sens critique, et le refus de la pensée toute faite, qu'une une certaine sagesse viendra naturellement se développer et se répandre dans l'esprit de toute une génération... Faisant par là même de cette nouvelle génération des conducteurs responsables. CQFD.

En tous cas, ça améliorera les chances de ne pas les voir conduire comme leurs bourrins de parents.

5/ Des campagnes de sécurité routière hardcores.

On y va fort, et pas uniquement au moment des "départs en vacances". On matraque régulièrement des messages clairs et frontaux, dans tous les médias, et on montre le résultat des accidents.

Vu le niveau d'horreur déjà atteint dans les journaux télévisés, allons-y franchement et choquons tout le monde pour la bonne cause.

Bien évidemment, on accompagne ces messages par des rappels des règles de conduite... et des sanctions encourues (c'est bien malheureux de devoir en arriver à ça).

Je peux vous garantir qu'avec ces 5 mesures, l'ambiance sur les routes va bien se détendre.

D'abord parce qu'avec la 1ère mesure, la moitié de la France n'aura plus le droit de conduire.

Ensuite, parce que ça sera un tel électrochoc sociétal que les mentalités seront obligées d'évoluer.

Cercle vicieux VS cercle vertueux :

Nous oublions trop facilement à quel point le contexte dans lequel nous évoluons influence nos comportements. Cette influence est particulièrement prégnante lorsqu'on conduit : la densité du trafic, les conditions météo et le comportement des autres usagers de la route vont fortement jouer sur notre propre façon de conduire.

Ainsi, quand je subis de mauvais comportements de la part d'autres conducteurs, ma propre conduite va devenir plus nerveuse. Je vais alors plus facilement m'irriter et commencer moi aussi à rouler comme un connard.

À l'inverse, pour peu que je roule au milieu d'usagers courtois et respectueux du code de la route, ça va naturellement m'inciter à adopter la même attitude, et à me comporter de manière plus relaxée.

Un sourire, ou même un simple petit signe de tête de la part d'un piéton qu'on laisse traverser, ou la personne qui va vous céder la priorité parce qu'elle voit que vous sortez d'un stationnement un peu complexe... Rien que ça peut suffire à totalement changer votre état d'esprit dans le bon sens.

Les comportements positifs engendrent des comportements positifs.

Les comportements de merde n'entrainent que plus de comportements de merde.

Cela n'a rien d'une découverte, mais il semblerait que la "bienveillance", qui a envahit les discours politiques et médiatiques, ne soit condamnée qu'à rester une bienveillance symbolique, qui ne se reflète pas dans nos actions de la vie quotidienne.

Allons un peu plus loin :

Un monde sans voitures ?

Et sans avions, ni super-paquebots... En fait, un monde sans véhicules motorisés.

J'exagère volontairement l'idée, car à moins de fantasmer sur un genre de néo-moyen-âge dans lequel chacun cultive son petit lopin de terre et consulte le guérisseur du village quand ça va pas fort... Bref, le concept ne tient pas la route.

Mais puisque j'en suis à parler des comportements au volant, impossible de ne pas étendre la réflexion, à savoir que :

Nous sommes devenus TROP mobiles.

La mobilité des biens et des personnes est allée trop loin. À vouloir toujours plus de choses, tout le temps, et toujours plus vite, on commence à gentiment suffoquer.

Un tel train de vie, ou tout va et vient sans fin, dans un monde qui, lui, a des limites (de ressources, de capacité à se régénérer...) n'est plus soutenable.

La grosse boule bleue.

Encore une fois, c'est facile à dire pour moi, qui suis une personne très casanière, mais franchement on se déplace beaucoup trop. Et on déplace beaucoup trop de choses.

C'est aberrant, on ne se rend même plus compte du délire que c'est devenu.

Et bien que les arguments du type "c'était mieux avant" soient peu recommandables, je vais quand même m'y risquer, en précisant juste que, "Non, ce n'était pas mieux avant : c'était différent.".

En réfléchissant à l'exemple que je veux vous donner ici, je réalise aussi avec stuppeur qu'il suffit à peine d'une ou deux générations pour "redéfinir la réalité".

Je vais en appeler à la "génération silencieuse", celle des personnes aujourd'hui âgées de plus de 80 ans. Pour moi, ça correspond à la génération de ma grand-mère maternelle, que j'ai bien connue étant enfant. Quant à moi, je suis issu de la "génération X".

Bref, du temps de ma grand-mère, c'est dire il y a une soixantaine d'années de cela, prendre l'avion, c'était à peine imaginable. C'était un luxe. Et même lorsqu'on était plutôt aisé, prendre l'avion restait exceptionnel, et était plutôt associé à l'idée de grands voyages qui représentaient souvent le rêve de toute une vie, et pour lequel ceux des classes laborieuses économisaient pendant des années.

Aujourd'hui, ce n'est même plus que nous sommes devenus trop gourmands, à vouloir "visiter et croquer des morceaux du Monde entier", non, c'est que nous sommes carrément devenus débiles : On connaît tous l'impact néfaste d'un trajet Paris-Marseille en avion, et pourtant, le délire continue...

C'est dingue de prétendre être une société "adulte et responsable" et de ne pourtant pas vouloir accepter que ce n'est pas parce qu'on peut faire une chose qu'il faut forcément la faire pour autant !

Oui, je pourrais sortir dans la rue et massacrer à coups de hache tous les SUV que je croise. Dans l'absolu, rien ne m'en empêche : je peux le faire. Mais je ne le ferai pas pour autant.

Déjà parce que je risque de finir avec une commotion cérébrale et un tonfa dans le cul suite à l'arrivée des "forces de l'ordre".

Deuxièmement, je ne le ferai pas car ce n'est pas franchement constructif (mais ça le sera peut-être dans quelques années maintenant). Nan, sérieux, faites pas ça les copains.

The real ending :

Cette fois les amis, nous y sommes.

C'est un gros dossier que celui des comportements au volant.

Je pourrais en disserter pendant des heures, mais pour moi, le constat énoncé dans titre de cet article est sans appel : Nous sommes collectivement très cons. Rien de neuf sous le soleil donc.

Mais dès que je mets le nez dehors, je suis systématiquement pris par la sensation de n'avoir jamais vraiment quitté la cour d'école, entouré par des "adultes" dont les réactions parfois très infantiles ne cessent de m'étonner (et de me désepérer).

Dans un contexte de polarisation des individus, ou tout le monde est sans arrêt sur les dents, l'augmentation du niveau de violence routière suffit à lui seul à nous donner une idée assez claire de "où on en est".

Le procès Tout le monde contre Tout le monde - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

Je sais que ma conclusion est biaisée, et que ça tourne à l'obsession, mais pour moi, le problème des mauvais comportements sur la route n'est encore une fois qu'une conséquence de la régression cognitive globale.

Les marques laissées par la pandémie de COVID, le contexte géo-politique, la concrétisation des dérèglements climatiques, les tensions sur les ressources, la sixième extinction massive des espèces... Une telle ambiance de menaces planétaires permanentes ne peut pas laisser nos esprits indemnes.

Nos capacités cognitives, déjà bien malmenées par une surinformation (devenue malinformation), sont désormais attaquées de manière exponentielle via une "smartphonisation" de la société", que presque plus personne ne remet en question, faute d'avoir une voix audible dans l'espace public.

Et quand les narratifs médiatiques ont fini par remplacer la réalité, ce n'est souvent qu'au moment où la celle-ci vient nous frapper de plein fouet qu'on commence à comprendre qu'il faut changer de paradigme.

changer de paradigme - cerveau - Si cette image ne s'affiche pas, rafraichissez la page.

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À propos de l'auteur :

Nicolas THONNEY - Agrégé de pipo-philosophie, titulaire de la Chaire de polémique stérile - Université holographique de NeoParis VI.

Cet article a été intégralement rédigé par un être humain. Certains visuels, sur lesquels cela est mentionné, ont été générés via un service "text to image" basé sur Open DALL-e.

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Auteur : ©Solynk - Nicolas-Thonney - 2024